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Des chansons

by OUMBI

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meanwhileinthegods
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meanwhileinthegods Vivement le prochain ! c'est tellement bien qu'on en redemande !! ✌🏻 Favorite track: Les invasives (chanson nuisible).
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1.
Tant que j'aurai le cœur battant Je veux accorder l'abondance Avec l'entraide et le bon sens Pour les poètes résistants Qui jouent ensemble sur le temps Des cerises et de la semence Pour les anarchistes chantants La famille et pourtant Si ma dernière cabriole Pourrit le chemin parcouru À quoi ça sert d'avoir mouru Si je déborde de formol ? Si je suis pété au méthanol Qui viendra me manger tout cru ? Qui voudra me passer la fiole À la casserole ? Du carbone, de l'azote, de l'eau Mais sous dix centimètres de marbre Comment ça peut nourrir les arbres ? Et je te parle même pas des corbeaux Le sol me fera bien plus beau Que toute leur chimie macabre Dans les reflets blancs d'un ruisseau Les bourgeons d'un rameau Dites à ceux qui aimeraient brûler Mon beau costume du dimanche Ma dépouille entre quatre planches Doublées de soie immaculée Oui, lorsque j'aurai basculé Dites à ceux que cela branche De sur ma cendre spéculer Oui ceux que cela branche De sur ma cendre spéculer Allez vous faire en… Moi je voudrais bien que les pissenlits Viennent me bouffer par la racine Le plan que la nature dessine Chaque seconde s'accomplit Et même la blanche Ophélie S'est délitée dans sa piscine C'est pas sur la mélancolie Que les vers se multiplient Je veux un millier d'escargots À l'enterrement de ma gueule morte Des vers, des mouches, pis des cloportes Bien à l'abri de mon gigot Me foutez pas dans un frigo Que les petits diables m'emportent Qu'ils se partagent le magot Les saligauds Ne mettez pas mon corps sous clé Dans un tiroir de la science Si c'est une question d'impatience À me voir enfin recyclé Pour que la boucle soit bouclée Rapidement, faites confiance Aux petites bactéries musclées D'un compost Berkeley Laissez la terre me mastiquer Mais si le spectacle vous rebute Enterrez-moi dans une butte Je prendrai soin de vos poquets J'aurai du plaisir à claquer Pour un jardinier qui débute Tiens, est-ce que ça serait compliqué De m'inoculer du shiitake ? S'il faut me livrer aux charognards Plutôt les vautours de Provence Que les marchands de la souffrance Les virtuoses du billard Dites-leur bien à ces pillards J'aimerais mieux remplir la panse Du plus vilain des petits canards Que lecul d'un corbillard Allez change-moi en Prunus Je porterai les fleurs moi-même Composte-moi si tu m'aimes Fais mon bonheur de détritus Composte-moi si tu m'aimes Intègre-moi dans ton système Composte-moi si tu m'aimes Composte-moi si tu m'aimes Comme ton matou mortibus Comme une courge qui se ressème Ou comme un ticket d'autobus Et terminus
2.
Fiatte Guano 05:09
C'est la Fiatte Guano, la voiture qu'il te faut C'est le tas de boue mignon où poussent les pigeons La charrette qu'elle est chouette où fientent les mouettes L'automobile qu'elle est belle où chient les tourterelles C'est la caisse pas bien grosse où posent les albatros C'est la bagnole trop cool à la peinture qui rouille Sous tout ce qui roucoule et tout ce qui gazouille C'est le tacot dégueulasse de caca de choucas La trottinette crépie de pipi de pies C'est la chiotte superstar, latrines de canards Qui va clopin-clopant sous les cartouches des paons La roulotte qui démonte Enfin surtout si t'as pas honte C'est le bahut ouh yeah, où se vident les poulets La brouette trop classe où font les oies qui passent C'est la vago yoghour où dégueulent les vautours La chignole fertile, litière à volatiles C'est la tire minus qui peut prendre le bus C'est le veau en vrac qui fait rakatatakatatac C'est la boîte à roulettes, pissoir aux alouettes Le tas de ferraille qui grince, les cagoinces des pingouinces C'est la conduite en kit aux durites qui se délitent C'est le joujou trop chou, tu tomberas à genoux Devant ce bijou Le cagadou des hiboux C'est la titine ca-arrée que souillent les hérons La tuture chamarrée de coulures d'étrons Va falloir une pelle, ah les emplumés Dis donc c'est pas les ailes qu'ils se sont brûlées C'est le teuf-teuf en fer, le teuf-teuf d'enfer Qui vaut pas un radis, le ravant goût de paradis La turvoi des anges, le saint-siège des mésanges La poubelle des dieux à conduire sans les yeux Oh la petite merveille où tu fais tout à l'oreille Oui le wagonnet ruiné au pare-brise condamné Mais quoi qu'il se passe N'enclenche pas les essuie-glace C'était la voiture de jardinière Qu'a fini à la fourrière La trapanelle en détresse Qu'a fini à la presse Le tape-cul de king Abandonnée sur un parking C'était ya plus de dix ans Ça fait bizarre en le disant C'était la Fiatte Guano, la voiture qu'il me faut
3.
Anna, ma douce C'est la fin de la rengaine Plus rien ne pousse Le béton a tout kèn J'entends les vers de terre qui toussent I wanna couscous again J'ai dit : Anna, ma belle, et toi, ça mousse ? Elle a dit : moi ? Lichen ! Bon c'est vrai que c'est dommage Voilà ce que ça donne quand les fous gèrent Fini les forêts primaires, les orages L'accordéon et la bière étrangère Mais sur le dernier arbre crevé Dans un cœur un peu zarbi Y aura toujours nos prénoms gravés Forever Anna & Robi Anna, tu saignes Et t'as les lèvres toutes bleues Tes yeux s'éteignent Dans un sourire mielleux Elle a dit : c'est l'horreur qui règne Mourir c'est plus simpleu J'ai dit : Anna, ma belle, à part ça, ça baigne ? Elle a dit : tiens, il pleut ! Mes pleurs et l'eau du ciel à l'unisson Ont abreuvé mille graines en dormance L'herbe a vécu pour nourrir un buisson Les buissons pour des forêts immenses Et sous les rejets d'un arbre même pas mort Dans l'écorce un peu décrépie Y a ce vieux cœur qui commémore Forever Anna & Robi
4.
Les gens 02:41
Ils sont conditionnés, déconnectés N'achètent que d'la merde à bequ'ter Télé, pognon, smartphone, voilà leur sainte trinité Ils ont peur de tout ce qui est différent Peur d'être eux-mêmes transparents Moi je dirais surtout que c'est marrant D'entendre les gens parler des gens alors que ben les gens c'est eux Ouais mais quand même Ils sont anesthésiés, endoctrinés Tous leurs choix sont déterminés Des têtes de bétail aux abattoirs acheminé Qui sans mot dire ont baissé leur falzar Les gens sont des gros lâches, faut croire Moi je dirais seulement que c'est bizarre D'entendre les gens parler des gens alors que ben les gens c'est eux Mais les gens sont de drôles de p'tites bestioles Avec l’ego pour seule boussole Au diable les idées, du moment qu'ils ont la parole Ils portent le malheur en auréole Se brisent les reins pour des bricoles Au diable le bonheur, du moment qu'ils ont la parole Une grosse bagnole Une mauvaise piaule Une triste école, du shit, de l'alcool Dix paires de grolles, la dernière console, un tour en gondole Mais si tu veux savoir, y'en a ras l'bol D'entendre les gens parler des gens alors que ben les gens c'est eux Entendre les gens parler des gens, entendre les gens parler des gens Et parler des gens qui parlent des gens alors que Ben les gens c'est eux Entendre les gens qui parlent des gens qui parlent des gens...
5.
Un diable nouveau me consume Je renonce à le nier Le regard pris dans le bitume Le sourire un peu niais Une lueur entre les pruniers Glisse – enfin, je présume Et son œil transperce la brume « Puis-je t'accompagner ? » J'ai déverrouillé la portière Du côté passager J'en souris ; j'accuse la bière Mais ce n'est pas ça. J'ai Bien déverrouillé la portière Du côté passager J'en souris ; dessous sa paupière Je me suis encagé J'ai beau nous diluer dans le nombre Ce coquin de soleil Embrase l'étang vert où sombrent Mes heures de sommeil À l'énigme de son réveil Dans l'herbe et les décombres Un pied s'aventure dans l'ombre Pour trouver ses orteils J'ai déverrouillé la portière Du côté passager Mais du fantôme la matière N'attendait pas ça. J'ai Tant supposé de sa carrière Le côté passager Mais du fantôme la matière Ne me veut pas sage et De sa présence familière Le côté passager Lève, pour dessous ma paupière À jamais l'encager Génie des airs et des silences Impétueusement Elle est la seule qui s'élance Au bal des éléments Puisqu'elle sait du firmament Le moindre pas de danse Le moindre – enfin, je pense Pour le moment
6.
Je vous ai prises, belles vagabondes Naïvement Pour un trésor et qui sans peine abonde Infiniment Je vous ai crues bonnes comme des fleurs Bien de chez nous Toutes aussi dignes de soins, de faveurs Et de mots doux Chaque printemps, perdais-je ma salive Et tout mon verbe Pour les bouquets de la peste invasive La mauvaises herbe ? Puisqu'à laisser le milieu retrouver Son équilibre On aime mieux tout laver, lessiver À l'herbicide Puisque la seule raison de s'unir C'est l'adversaire Allons ensemble éclairer l'avenir De vaines guerres Et si nos soldats dans la contre-offensive Finissent imberbes Le vrai cancer, c'est la plante invasive La mauvaise herbe Mais si les troncs et les branches qui flottent Sur les rivières Port' une foule de compatriotes En pépinière Est-ce qu'ils traversent sans aucun papier Nos petits mondes Et passent en douce des systèmes entiers Chaque seconde ? Est-ce qu'ils colorent en naviguant les rives De fleurs superbes ? Est-ce qu'ils propagent la plante invasive La mauvaise herbe ? On m'a conté que des milliers de graines Prennent la mer Et sur les plumes des oiseaux s'emmènent Sans frontière On m'a conté que les plantes voyagent Sans redevance Et qu'au mépris de nos enfantillages Elles avancent Si le patrimoine ça me laisse aux gencives Un goût acerbe Puis-je l'abandonner aux invasives Aux mauvaises herbes ? J'irai planter l'Herbe de la pampa Et la Jussie La Renouée du Japon, l'Acacia Et l'Ambroisie C'est sont vos peurs la seule peste aux dérives Qui nous emmerdent Liberté pour les plantes invasives La mauvaise herbe
7.
Les chats bien gras de la finance De l'armement, pis de la chimie T'enchaînent à leur convenance Pour ce qu'on appelle l'économie Les gros chats dansent Dans les palais de l'infamie Qui deviendront, ça c'est admis Leurs résidences Furieux de leur incontinence Les assassins du vieux Jimmy Crachent d'immondes ordonnances Sur toi, misérable fourmi Sous assistance Ravie de ton alcoolémie De ton football, ton salami Ta provenance Mais c'est qu'un rêve, bonhomme Sans importance C'est qu'un rêve, allez, et tu frémis C'est qu'un rêve, bonhomme C'est l'évidence C'est qu'un rêve, tu t'étais endormi Tu vis tes fables à distance Tous les jours, dès cinq heures et demi Tu te passionnes des confidences D'un tas de cruches à Miami La redondance Des grèves, des guerres, des tsunamis Ça te secoue l'anatomie Quelle décadence ! Tu laisses œuvrer pour ta pitance Les docteurs ès agronomie Et tu t'écris : coïncidence ! Quand crève d'une leucémie Ta descendance Alors tu blâmes et tu vomis Pour cet odieux crime commis La providence Mais c'est qu'un rêve, bonhomme Une résonance C'est qu'un rêve, allez c'est promis C'est qu'un rêve, bonhomme C'est l'évidence C'est qu'un rêve, tu t'étais endormi Ceux pour qui l'unique cadence Des marchands de lobotomie N'inspirent que la dissidence Ceux qui chantent l'épidémie De résistance Ça t'a plus vraiment l'air permis Leurs grandes idées, leurs petits semis Leur existence Au bout de mille rouspétances Ils ont fait mille compromis Et puis à force de prudence Tu les as vus vite remis Dans la tendance Leur utopie au tatami Pliés comme un origami Aux éminences Mais c'est qu'un rêve, bonhomme Sans importance C'était qu'un rêve, bon retour parmi Les faiseurs autonomes D'abondance Il est pas près d'être mort Jimmy ! C'est des histoires, bonhomme, La présidence Et Monsanto, Nestlé, le FMI On est bien loin, ici De leurs sentences La nature seule nous aura soumis
8.
Devant l'entrée du jardin du Grand Jas Y a quatre places de bagnoles, c'est déjà passionnant Faut les voir les marioles se garer n'importe comment Y sont même pas rentrés qu'ils nous piétinent déjà Le plantain, la renouée, comme si ça se mangeait pas Y a un panneau d'enfer qui crée des jalousies Pis une remorque en fer qu'attend l'euthanasie Bon d'accord y a pas d'ombre et les taons nous enquiquinent Mais on va pas faire trois plombes, c'est seulement le parkine Oh putain ce qu'il est classe Le jardin du Grand Jas Où les oiseaux ramassent Des prunes orangeasses A l'entrée du jardin du Grand Jas La nature se débrouille, on est que de passage Pour té-ma les grenouilles dans leur petit marécage Le chiendent, la cardère ont laissé tout l'azote À la belle salicaire, l'épilobe et la carotte Pendant que la forêt kiquillement s'installe On prend le temps d'admirer les successions végétales L'entretien, c'est facile et c'est pas contraignant À La Graine Indocile, c'est vraiment des feignants Au milieu du jardin du Grand Jas Y a des buttes et des bottes où des bébêtes habitent La plupart c'est nos potes et puis les autres aussite On nourrit les fourmis, les limaces et les rats Tous les nuisibles hormis les ingénieurs de l'INRA Il faut bien l'avouer, c'est le jardin des trésors C'est comme l'arche de Noé, mais sans les dinosaures Il faut visualiser que ça deviendra un jour Un peu comme l'Élysée, ouais mais sans les vautours Y a aussi, au jardin du Grand Jas Un rocket en basket, un coq un peu matinal Un hôtel à insectes (mais ça, ça sert à que dalle) Y a des plantes rarissimes qu'on trouve un peu partout Et des voisins unanimes pour dire qu'on fait rien du tout Mais quand vient la saison des tentes Quechua On se dit qu'on a raison, qu'on a fait le bon chua Parce qu'avec ces gens-là, monsieur... c'est l'éclate permanente Et tant pis pour Frida qui était sur liste d'attente
9.

about

Des chansons enregistrées à la maison, avec les moyens du bord et mes petits doigts maladroits.

credits

released August 8, 2020

Textes et "musiques" : David Bricout, sauf Le jardin du Grand Jas : texte de David Bricout sur une musique de Renaud Séchan, et sauf toutes les mélodies que j'ai peut-être pompées sur d'autres sans m'en rendre compte...

Pour leur soutien sans faille, mille mercis à msieu Dam, la ptite Gonzalez, Johanne, K-ro, Lilie, Rima. Merci à Rémi pour le gros coup de pouce. Et merci à toustes ceulles qui peuplèrent le Grand Jas, le Château d'Eau ou des petits bouts de ma vie, et qui m'ont encouragé, et que j'oublie pas, mais je sais pas où arrêter la liste alors tant pis, merci.

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